samedi 19 mars 2011

La course aux mégapixels néfaste pour le piqué d'image



Vous le savez (nous en parlons beaucoup sur HD LAND Blog), la prise de vue vidéo en HD vit actuellement une véritable révolution grâce en particulier aux reflex numériques qui permettent aux réalisateurs amateurs de produire des films de grande qualité à moindre coût. Si la course au mégapixels a toujours été de mise depuis le début de la photo numérique, il semble que cela se soit stabilisé aux alentours de 20 megapixels. En effet, au delà d'un certain seuil, si on augmente le nombre de pixels on perd paradoxalement en piqué d'image et particulièrement en mode vidéo. En pratique, si le reflex numérique Canon EOS 5D Mark II (22 Megapixels) permet d'aller très loin en basse lumière, il délivre des images globalement moins piquées qu'un EOS 550D par exemple, pourtant beaucoup moins cher...

Contrairement aux idées reçues, les grands capteurs seraient également moins piqués que les capteurs plus petits. Cela s'explique par le fait que les optiques focalisent toujours mieux au centre qu'au bord à cause des aberrations chromatiques (déconvergence des couleurs primaires) car la surface des capteurs est plane alors qu'idéalement, elle devrait être concave. Nikon travaille d'ailleurs sur une toute nouvelle génération de capteurs allant dans ce sens.

Les petits capteurs ont aussi moins d'effets de vignettage que les grands capteurs. Néanmoins, les petits capteurs nécessitent une grande qualité d'optique pour être parfaitement nets en raison de la longueur focale minuscule. La sensibilité est par contre meilleure sur un capteur de grande taille.

Les chefs-opérateurs de séries TV, clips ou pubs ont bien compris ces problématiques et adaptent généralement les boîtiers reflex en fonction de la scène à tourner. Les plans tournés en faible éclairage ou de nuit sont filmés en grand capteur (Canon EOS 5D Mark II par exemple) tandis que les plans extérieurs de jour à forte luminosité sont plutôt filmés avec d'autres boîtiers à plus petits capteurs.